Philippe Gardiol :""s'ils sanctionnent l'un d'entre nous, il n'y aura pas d'accord avec le PS dans les Bouches du Rhône" disaient-elles..."

Le 26 mai, j'étais viré de la majorité municipale de Vitrolles, démis de mes mandats d'adjoint au maire et de membre du bureau de la CPA. Le motif : avoir appliqué les décisions d'EELV lors des élections cantonales en refusant d'appeler à voter au second tour pour un candidat (également maire de Vitrolles) soutenant et soutenu par JN Guérini.Après cette décision, quelques voix ce sont élevées : "s'ils sanctionnent l'un d'entre nous, il n'y aura pas d'accord avec le PS dans les Bouches du Rhône" disaient-elles...
Moins de 4 mois après, le coeur s'est calmé et la raison est revenue. L'argent, le pouvoir, l'ambition, les calculs, bref tout ce qui fait le charme de la politique s'est invité pour dire que, ma foi, finalement, à bien y réfléchir, un accord avec le PS dans le 13 serait quand même bien utile.
Où sont passées nos grands discours sur l'éthique, la morale ? Où sont passées Michèle Rivasi et Laurence Vichnievsky qui étaient venues, à Vitrolles, faire une conférence de presse retentissante pour dénoncer les turpitudes du PS et qui soudain, sont devenues muettes ? Même le représentant du GL de Vitrolles à cette réunion en présence de D. Cormand, n'a rien dit, lui qui était pourtant en première ligne durant les élections cantonales.
Loic Gachon, maire de Vitrolles, pourrait bien être le candidat PS dans la 12è circonscription. Que ferons-nous ? Le soutiendrons-nous après l'avoir désavoué ?
Militants d'Europe Ecologie Les Verts des Bouches du Rhône, vous qui vouliez faire de la politique autrement, vous qui disiez, avec Eva Joly, qu'il ne fallait rien céder à ceux qui discréditaient la politique en général et la gauche en particulier, qu'avez-vous fait de vos valeurs ? Vous voilà prêts, aujourd'hui, à négocier avec ceux que vous dénonciez hier, pour quelques bien illusoires postes de députés ?
Vous accepteriez de déclarer une amnésie générale pour pouvoir participer au bal des faux-culs ?
Et si l'un d'entre nous finissait par devenir député dans ces conditions, où sera sa liberté de parole, à qui devra-t-il son mandat ?
Si nous voulons rester crédibles, il ne doit pas y avoir d'accord avec le PS des Bouches du Rhône.Philippe Gardiol