Quelques notes concernant la réunion d’information et d’échange avec Jean-François FRIOLET (23/11/2010)
DEFINITION du déchet :
est un déchet tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute substance, matériau, produit… que son détenteur destine à l’abandon. " (article 1 de la loi du 15 juillet 1975).
La gestion et le traitement des déchets en France sont problématiques.
Les ménages génèrent en moyenne 1% de déchets supplémentaires tous les ans.
849 millions de tonnes de déchets sont produits en France chaque année.
Chaque français a engendré 391 kilos de en 2008.
Si l'on comptabilise les déchets industriels et du BTP hors nucléaire avec les déchets ménagers, un français produit 7 tonnes de déchets par an.
Sur ces 7 tonnes :
- 59% sont recyclés
- 32% sont stockés
- 2.28% sont incinérés avec valorisation énergétique
- 1.71% sont incinérés sans valorisation énergétique.
Le rapport omet de parler des 5% de déchets restant .
La quantité et la toxicité des déchets industriels et agricoles sont également en hausse constante, de même que la quantité de déchets nucléaires.
Le traitement des déchets dangereux et des déchets radioactifs pose des problèmes de sécurité environnementale et de santé publique majeurs, car les solutions pour leur stockage et leur élimination ne sont toujours pas satisfaisantes.
Des pollutions des sols et de l'eau sont à déplorer. Les risques liés aux déchets radioactfis ne sont pas maîtrisés.
Le Commissariat général au Plan estime que 75 départements français ne seront plus capables de traiter tous leurs déchets d’ici 2010.
Dans une optique de développement durable, il s’agit de prendre des mesures pour :
- diminuer le poids et le volume des déchets à la source
- développer le traitement, le recyclage et la valorisation des déchets
- maîtriser les impacts environnementaux et sanitaires
- améliorer la gestion et le traitement des déchets dangereux
- obtenir des mesures satisfaisantes pour la gestion des déchets nucléaires.
Le gouvernement s’est donné comme objectif de stabiliser d’ici 2008 la production de déchets en France. Les objectifs du Grenelle de l'environnement en termes de recyclage et de valorisation sont fixés à 35 % en 2012 et 45 % en 2015.
Quelques définitions :
Décharges = enfouissement (Les décharges sauvages sont interdites)
Décheterie= entreposage des déchets avant tri et gestion
Stockage = enfouissement
C.E.T : Centre d’Enfouissement Technique
CLASSEMENTS DES DECHETS :
Classe III : les déchets inertes :
(classe la moins dangereuse). Comme leur nom l’indique, ces déchets ne bougent pas, ne se décomposent pas, ne se dégradent pas, ne subissent (en cas de stockage) aucune modification physique, chimique ou biologique importante de nature à nuire à l'environnement. Ils ne sont pas dangereux, mais compte tenu de leurs volumes et de leurs quantités, représentent des risques de dégradation des paysages.
Ces déchets sont essentiellement issus des chantiers " bâtiment " et " travaux publics " (gravats de démolotion, blocs de béton, terre, pierres, brique…).
Ces déchets sont en général évacués vers des décharges, vers des carrières (remblaiement). Leur évacuation et traitement sont très peu chers d'où l'intérêt de les trier (ou de ne pas les mélanger) pour ne pas risquer de subir un sur classement en DIB (Déchet Industriel Banal) ou en DIS (Déchet Industriel Spécial).
Attention : ces déchets ne présentent pas de risques si ils sont abandonnés par le biais des filières d'évacuation réglementaires. Tout autre abandon présente un danger.
Classe II : déchets ménagers :
Ce terme regroupe l’ensemble des déchets que nous produisons dans le cadre de notre vie quotidienne et familiale.
- déchets organiques issus de l'alimentation, qui peuvent être valorisés en compost
- plastiques, verres, papier, carton qui peuvent être triés et recyclés
- piles, huiles usagées, produits toxiques, qui doivent être amenés en déchèterie dans des conteneurs adaptés. Ces déchets sont toxiques pour l'environnement et la santé.
Les déchets ménagers deviennent problématiques pour l'environnement de part leur augmentation en poids et en volume constante. Des coûts considérables et des difficultés de traitement, d'instauration du tri et de la valorisation sont générés par ces gros volumes, accentués par la non-recyclabilité et la toxicité de certains déchets.
Les D.I.B : (Déchets Industriels Banals):
il s’agit de déchets d’entreprises qui s’apparentent, par leur nature et leur composition, aux déchets ménagers.
(ex : vieux papiers, cartons ou emballages, plastiques rejetés en grande quantité par les entreprises et aussi, chutes de bois non traité, pièces mécaniques d’un moteur, anciennes moquettes, invendus d’un marché). Ces déchets ne sont pas dangereux en tant que tels, mais peuvent provoquer des nuisances quand ils sont abandonnés sans précaution particulière et n’importe où.
(ex : vieux papiers, cartons ou emballages, plastiques rejetés en grande quantité par les entreprises et aussi, chutes de bois non traité, pièces mécaniques d’un moteur, anciennes moquettes, invendus d’un marché). Ces déchets ne sont pas dangereux en tant que tels, mais peuvent provoquer des nuisances quand ils sont abandonnés sans précaution particulière et n’importe où.
Classe I : déchets toxiques.
(ou D.I.S. : Déchets Industriels Spéciaux)
Ils contiennent des éléments toxiques et représentent un réel danger pour la santé et pour l’environnement. (ex : solvants, vernis, colles, goudrons, batteries, huiles usagées, piles et accumulateurs, CFC…). Ces déchets font l’objet d’une réglementation particulière et doivent suivre des filières de collecte et de traitement spécifiques
Autres catégories de déchets :
Il existe aussi des déchets d’activités agricoles qui proviennent des élevages ou des cultures, des déchets d’activités de soins, dont certains sont considérés comme à risques, ou encore les déchets nucléaires qui sont placés sous la responsabilité d’un organisme public particulier : l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs).
Il existe aussi des déchets d’activités agricoles qui proviennent des élevages ou des cultures, des déchets d’activités de soins, dont certains sont considérés comme à risques, ou encore les déchets nucléaires qui sont placés sous la responsabilité d’un organisme public particulier : l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs).
le lixiviat = résultat du chemin de l'eau qui a infiltré, percolé et ruisselé à travers les déchets jusqu'à ce qu'elle se retrouve au fond de l'alvéole de stockage. Il s'agit en quelque sorte du jus de poubelle. Il se charge de polluants organiques[1], minéraux et métalliques et risque ainsi de provoquer la pollution de la nappe phréatique.
Souvent, ce « jus » est récupéré pour arroser à nouveau les déchets afin de faire des économies. Il faudrait en théorie le laisser sécher et le passer en classe 1 mais cette solution est très chère. (cf. prix du stockage classe 1)
Mâchefers d'incinération.C'est par l'analyse des lixiviats que l'on détermine la capacité des mâchefers d'incinération d'ordures ménagères à être réutilisés comme remblai de tranchée ou sous-couche de chaussée par exemple. En France, c'est la circulaire du 9 mai 1994[2] qui détermine les différentes catégories de mâchefers selon leurs lixiviats.
Il existe une nomenclature des déchets (30 pages !) :
Prix du stockage :
Classe III : 10 à 20 € la tonne de déchet
Classe II : 100 à 200€ / tonne
Classe I : 500 à 2000€ / tonne
Quelles sont les possibilités et les filières de traitement des déchets ménagers ?
depuis 2002, les installations d'élimination des déchets par stockage ne sont autorisées à accueillir que des déchets ultimes.
L’incinération : elle réduit le volume des déchets, détruit les microbes et germes, et produit de l’énergie par la chaleur de la combustion. 4/5 des résidus post-combustion peuvent être réutilisés. La valorisation énergétique permet de récupérer l’énergie issue de l’incinération.
Mais attention : Incinération = dioxine = cancer. Les gaz de combustion des déchets restent polluants et dangereux pour la santé, car ils contiennent des dioxines , oxydes d'azote, oxydes de soufre, métaux lourds... (Attention : pour cacher ces fumées à la sortie des cheminées , elles subissent différents traitement, notamment, un passage à plus haute température (800°C) + lavages en sortie. Ce qui les rend quasiment invisibles donc pas de pollution visible !!)
Autre gros problème : les mâchefers (= résidus solides de la combustion).
Ils représentent 30 % du poids de ce qui est brûlé. Ces matières contiennent des métaux lourds (plomb, cadmium, mercure) et des polluants persistant (dioxines).
On les utilise comme remblais (routes), en se basant sur une circulaire non-conforme au droit européen. Comme pour la pollution du Rhône par les PCB, ces doses de polluants se répandent dans les eaux, se sédimentent en partie, s’accrochent aux végétaux, mais surtout se fixent dans les graisses animales et contaminent toute la chaîne alimentaire.
Avec les méga-installations d’incinération de Fos sur Mer, 100 000 tonnes de résidus de combustions (mâchefers) seront produits annuellement.
Ces contaminations ne sont pas de courte durée, elles persisteront durant plusieurs dizaines, voire centaines d’années. A cause de ces disséminations de polluants, dans très peu de temps, nous ne pourrons plus manger ni coquillages, ni poissons de la Méditerranée. Il est désormais interdit de consommer les poissons du Rhône.
A l’issue du Grenelle sur les déchets on apprend, que l’incinération est encouragée mais que, curieusement, la scandaleuse circulaire de 1994 qui régit les mâchefers, va être abrogée. Nous demandons à ce que ces déchets ne soient plus considérés comme inertes, et que les salariés des incinérateurs encore existant, soient protégés de ces scories à caractère cancérigène, mutagène et repro-toxique (CMR) de ces scories.
Pour chaque tonne de déchets ménagers incinérés, l’incinérateur produira :
- 300Kgs de déchets toxiques (= mâchefers) et
- 50 Kgs de déchets hautement toxiques (= REFIOM =résidus de fumées d’incinérateurs d’ordures ménagères).
Il existe 3 classements des déchets produits par l’incinérateur :
- stockables, qui doivent être mis en décharge immédiatement
- les matûrables que l'on entrepose en attendant de leur ajouter de la chaux pour les valoriser
- les valorisables (-> routes)
les déchets doivent être au préalable triés.
- La valorisation matière (ou le recyclage) permet de réutiliser les matières premières.
- La valorisation organique (ou compostage) permet de produire du compost à partir de déchets organiques.
Torche à plasma (Bordeaux) : destruction amiante. Inhalation = danger +++
Pyrolyse : refaire une sorte de charbon
La méthanisation :
Processus naturel biologique de dégradation de la matière organique par fermentation dans un milieu anaérobie (absence d'oxygène).
La méthanisation se produit naturellement dans les marais, les lacs, les intestins (ruminants, termites…) et les écosystèmes où la matière organique est en anaérobie.
2 interêts : permet de :
- produire de l’énergie tout en réduisant la charge polluante des déchets . BIOGAZ (90%) = méthane + gaz carbonique. Le Biogaz permet la production de chaleur ou d'électricité : il peut être transporté afin d'être utilisé comme carburant, ou intégré dans le réseau de gaz naturel. Le captage du biogaz permet de limiter le rejet dans l'atmosphère du méthane, puissant gaz à effet de serre et contribue ainsi à la lutte contre le réchauffement climatique. Pour comparaison : 1 m3 de méthane = 1 litre de mazout.
- produire un digestat stabilisé utilisable comme fertilisant dans l’agriculture . COMPOST (10%). Faire du compost de bonne qualité avec des déchets de bonne qualité. (compost pour la forêt provençale)
La plupart des déchets organiques sont concernés par la méthanisation :
- déchets municipaux : déchets alimentaires, journaux, emballages, textiles, déchets verts...
- déchets industriels : boues et effluents des industries agroalimentaires, déchets de transformation des industries végétales et animales...
- déchets agricoles : déjections animales, végétaux...
bonne solution mais à faire à petite échelle (petits méthaniseurs) pour une démarche de bonne qualité.(mais par souci de rentabilité les entreprises mettent en place de grandes installations bcp moins efficaces).
Notes diverses :
I.C.P.E : (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement).
Toute installation qui peut présenter des dangers ou des inconvénients pour :
- La commodité du voisinage
- La santé, la sécurité, la salubrité publiques
- L’agriculture
- La conservation des sites et monuments
La nomenclature ICPE s'organise en deux parties :
- Les substances utilisées : Toxiques, Comburant , Explosibles , Inflammables , Combustibles , Corrosives , Radioactives …
- les activités : Activités agricoles et animaux ,Agroalimentaire ,Textiles, cuirs et peau , Bois, papier, carton, imprimerie ,Matériaux, minerais, métaux , Chimie, caoutchouc ,Déchets …
- Norme ISO 14001 : norme de qualité internationale (payante)
- E.M.A.S : Norme identique à la précedente mais gratuite mais impose en plus, une amélioration de qualité d’années en années.
Les chiffres concernant le tri des ordures ménagères affichés ( 670kg/an/hab soit 28% de recyclage) sont faussés car y sont en fait rajoutés les déchets du bâtiment entre autres… Ils seraient en fait de 420 kg/an/hab (CUM)
Recyclons13
Filières d’élimination des déchets : http://variance.free.fr/notes%20techniques/dechets%20de%20chantiers/reglementation/filieres.htm#retour
Référence : « Les mâchefers d’incinération d’ordures ménagères : un scandale bien enfoui ? » http://www.millebabords.org/spip.php?article7479
Stations d’épuration : problème de contrôle . Les eaux contiennent des antibiotiques, des solvants … Que fait la SEM ?
Pourquoi rejeter les eaux usées des stations d’épuration dans la mer ?
Pourquoi ne pas les retraiter sur terre avec le principe de phytoépuration (roseaux. Ex :Mèze. Etang de Thau)
Biotechna : récupère les boues des stations d’épuration pour les transformer en compost. Or, ces boues ne sont pas correctement traitées et il persiste toujours des traces de polluants (métaux lourds, plomb, arsenic…)
La mairie fournit-elle des composteurs aux particuliers ?
« le livre noir de l’environnement » (Henri Augier)
« la pollution invisible »
A partir de 2012, il existera une taxe au poids des déchets ménagers …
Actuellement, la taxe des ordures sert à payer le ramassage, le transfert, le traitement. On peut agir à tous les niveaux et diminuer les taxes.
Ces taxes vont augmenter avec l’activation de l’incinérateur (contrat : 450 000 tonnes/an)
Etudier le principe de la consigne : récompenser les citoyens qui trient leurs déchets.
Sensibiliser tout un chacun à la necessité de réduire la quantité des déchets que nous produisons : OK. Mais pourquoi ne pas commencer par les fabriquants, les industriels qui vendent et fabriquent leurs produits avec des surplus d’emballages…
A savoir, les ampoules basses consommation sont très toxiques car elles contiennent bcp de mercure et de fluor. Surtout ne pas les casser, pour le recyclage, les ramener entières.
Bref, on ne nous dit pas tout !!!
=> Il faut arrêter de considérer nos déchets comme de la « merde » mais au contraire les valoriser.
(Ex : il faut 27 bouteilles en plastique pour faire un pull en laine polaire,
On peut fabriquer un vélo avec 670 canettes,
19 000 boîtes de conserves pour fabriquer une voiture …)
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