Un ouvrier travaillant sur le site de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima est mort après avoir été victime d'un malaise alors qu'il portait du matériel destiné à décontaminer de l'eau radioactive. Shotaro Okawara, porte-parole de l'opérateur de la centrale, Tepco, a assuré «qu'il (l'ouvrier) n'a pas été contaminé» par des substances radioactives.
Agé d'une soixantaine d'années, l'ouvrier est tombé inconscient sur son lieu de travail. Il est décédé à l'hôpital vers lequel il a été évacué.
Deux mois après l'accident nucléaire qui a frappé la centrale Fukushima Daiichi (nord-est), après l'arrêt des circuits de refroidissement provoqué par le tsunami du 11 mars, des incidents touchent d'autres sites nucléaires. Samedi, l'opérateur de la centrale de Hamaoka a arrêté samedi la production de cette installation située dans une région à forte activité sismique, au centre du Japon.
La production suspendue à la centrale de Hamaoka
L'arrêt du réacteur numéro 5 devrait commencer ce samedi, après le 3 vendredi, alors que les unités 1 et 2 ont été définitivement stoppées en 2009. La production devait être stoppée dans la matinée pour le réacteur 4, selon un responsable de la centrale, ajoutant qu'il devrait atteindre la situation d'arrêt à froid «dans une journée au plus tôt. C'est le Premier ministre japonais, Naoto Kan, qui a demandé à l'opérateur Chubu Electric Power de suspendre la production à Hamaoka au nom de la sécurité des populations environnantes.
Naoto Kan a souligné que, selon des sismologues, il existait 87% de chances qu'un tremblement de terre de magnitude 8 frappe au cours des 30 années à venir la région de cette centrale, distante d'une centaine de kilomètres de la zone industrielle de Nagoya et de 200 km de Tokyo. Il a souligné qu'un accident grave sur ce site pourrait avoir un «énorme impact sur la société japonaise dans son ensemble». La centrale est située à proximité d'axes de transport stratégiques entre la mégapole de Tokyo et le Kansai, où se trouvent les métropoles d'Osaka et Kobe.
Augmenter la capacité des centrales thermiques
Officiellement, l'arrêt des réacteurs 3, 4 et 5 n'est pas définitif. Durant leur suspension d'au moins deux ans, la compagnie investira dans la construction d'une digue et dans les moyens de sécurité afin de se prémunir contre un tsunami. Comme les autres centrales nucléaires nippones, Hamaoka est située sur la côte Pacifique. Elle représente environ 15% de la capacité de production de l'opérateur qui alimente le centre du Japon. Pour compenser son arrêt, la compagnie prévoit d'augmenter l'activité de ses centrales thermiques, pour anticiper le pic de consommation estival.
Jusqu'à l'accident de Fukushima, le Japon envisageait de construire une quinzaine de réacteurs supplémentaires d'ici à 2030 pour élever la part du nucléaire à 50% de l'électricité consommée. Désormais, Naoto Kan estime que le Japon devra repenser sa politique énergétique, utiliser davantage les énergies renouvelables et promouvoir un usage plus modéré de l'électricité.
LeParisien.fr
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