L’Oryx d’Arabie n’a pas dit son dernier mot
Si la récente mise à jour de la Liste rouge de l’UICN (1) est loin d’être porteuse de bonnes nouvelles, avec notamment 797 espèces éteintes, 3801 en danger critique d’extinction et 5566 en danger, on compte au moins une exception. En effet, amené au bord de l’extinction sous la pression de la chasse, l’Oryx d’Arabie (Oryx leucoryx) semble avoir repris du poil de la bête. Connu localement sous le nom d’Al Maha, l’Oryx d’Arabie est une espèce d’antilope qui vit exclusivement dans la Péninsule arabique. Selon les scientifiques, le dernier spécimen sauvage aurait été abattu en 1972. Mais, grâce aux succès de la reproduction en captivité et aux efforts de réintroduction, l’espèce est passée, cette année, de la catégorie des espèces En danger à celles des espèces Vulnérables sur la Liste rouge de l’UICN. Aujourd’hui, sa population sauvage compte un milliers d’individus. Il s’agit d’une première car, jusqu’alors, aucune espèce classée comme Eteinte à l’état sauvage n’avait progressé de trois catégories.
Si le bilan global de la Liste rouge de l’UICN reste négatif, notamment en ce qui concerne les espèces d’amphibiens et de primates, cet exemple prouve que les efforts de conservation ne sont pas vains. Un point de vue partagé par Mme Razan Khalifa Al Mubarak, Directrice générale de l’Agence de l’Environnement d’Abu Dhabi, qui déclare : « Avoir ramené l’oryx des limites de l’extinction est un événement majeur. C’est un véritable succès pour la conservation, une histoire que nous souhaiterions voir se répéter de nombreuses fois pour d’autres espèces menacées ».
Cécile Cassier
1- Union internationale pour la conservation de la nature.
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