Le 5 mai 2011, Roland Povinelli, le sénateur-maire d'Allauch (Bouches-du-Rhône) a soumis à la cosignature des sénateurs du groupe PS une proposition de loi visant à punir, sans exception, les sévices graves envers les animaux domestiques, apprivoisés, ou tenus en captivité. L’Alliance Anticorrida a vivement salué cette initiative, lourde d’implications dans sa lutte pour bannir les manifestations tauromachiques. Afin d’expliquer sa décision, Roland Povinelli a déclaré : « Épargner aux animaux toute douleur ou souffrance inutile est un objectif affiché par l’Union européenne et la science démontre que les taureaux ou les coqs ressentent la douleur et le stress de la même manière que les humains ! ». Il a également contredit l’argument de la tradition, qui a récemment appuyé l’inscription de la corrida au patrimoine culturel français. Il considère, en effet, que des traditions, bien que considérées comme acceptables il y a quelques années, sont désormais illégales ou éthiquement inacceptables. Enfin, réfutant l’argument de moteur économique de la corrida, le sénateur a opposé que 90 % des personnes qui viennent faire la fête dans les rues des régions concernées n’assistent pas aux corridas.
Ce texte fait écho à la proposition de loi déposée le 15 décembre 2009 à l'Assemblée nationale, par les deux députées Geneviève Gaillard (PS) et Muriel Marland-Militello (UMP). Cette vague montante contre la tauromachie devrait constituer un argumentaire solide dans la lutte contre cette pratique, qui suscite de plus en plus de manifestations, à l’instar de la prochaine marche devant le ministère de la culture, samedi 28 mai 2011, pour dénoncer l'inscription de la corrida au patrimoine culturel français
Cécile Cassier
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