Selon une étude des Nations Unies, parue le 25 août, investir 0,16 % du PIB mondial dans le secteur de l'eau permettrait de réduire de moitié, en moins de quatre ans, le nombre de personnes privées d'un accès durable à l'eau potable et à un réseau d'assainissement élémentaire. A l’heure actuelle, l'insuffisance des investissements dans les services d'approvisionnement en eau, et le manque d’efficacité de la collecte et du traitement des eaux usées, intensifient la pénurie dans de nombreuses régions du monde. Si la gestion de l’eau n’est pas optimisée, la demande mondiale devrait dépasser l'offre de près de 40 % en 2030.
Selon le Professeur Mike Young de l'Université d'Adélaïde (Australie), il est vital d’utiliser l’eau de façon plus raisonnable et durable, d’autant plus que la demande mondiale en énergie continue de s’accroître. De fait, le développement et l’accroissement démographique des pays devraient générer une augmentation de la demande industrielle en eau. En Chine notamment, plus de la moitié de l'augmentation de la demande en eau devrait être due, au cours des 25 prochaines années, à l'expansion du secteur industriel.
Pourtant, d’après un scénario d’investissement « vert » proposé par le PNUE (1), l'objectif visant à réduire de moitié le pourcentage de la population n'ayant pas un accès durable à l'eau potable, et à des services d'assainissement de base, pourrait être atteint d'ici 2015. Ainsi, avec un investissement annuel de 198 milliards de dollars, soit 0,16 % du PIB mondial d'ici 2030, la gestion de l'eau pourrait être rationalisée, tout en permettant des productions agricole et industrielle plus importantes et plus durables. Comparé au maintien d’un statu quo, ce scénario permettrait de réduire de 4 % le nombre de personnes vivant dans des régions soumises au stress hydrique, et de réduire ce même nombre de 7 % à l'horizon 2050.
En outre, l'investissement dans l'assainissement et l'eau potable, le renforcement des systèmes locaux d'approvisionnement en eau, la préservation des écosystèmes essentiels à cet approvisionnement, et l'élaboration de politiques plus efficaces permettaient de réduire les coûts sociaux et économiques dus à un approvisionnement en eau déficient. Ainsi, les problèmes liés à une mauvaise hygiène, tels que les maladies d'origine hydrique, coûtent au Cambodge, à l'Indonésie, aux Philippines et au Vietnam près de 9 milliards de dollars par an.
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