jeudi 22 septembre 2011

Déchets : des dizaines de sites de stockage illégaux en France

Relayée par les médias, l’évacuation totale des déchets entreposés sur un site de transit des déchets de chantiers à Limeil-Brévannes (94) a débuté début septembre. Il s’est, en effet, avéré que la société LGD, ayant reçu l’autorisation en 2002 d’exploiter ce site, réceptionnait illégalement toutes sortes de déchets, dont des déchets organiques, plastiques, voire dangereux. Or, en place et lieu de transit, ces déchets s’accumulèrent pendant neuf ans. Pour France Nature Environnement (FNE), ce cas est loin d’être isolé. Selon l’association, il existe des dizaines de sites illégaux de cet acabit, impliquant d’autres sociétés, telles que la société BMR et la société Paté SAS à Villeparisis ainsi que la société Gerléro à Saint Alban et Bessens.
Pour les associations, ces dysfonctionnements viennent du fait que les 1200 inspecteurs des installations classées pour la protection de l’environnement ne sont pas à même de contrôler les 500 000 exploitations françaises classées. Au regard de quoi, certaines entreprises continuent à exploiter une activité sans autorisation, ou avec des autorisations en inadéquation avec la réalité du terrain. Selon Michel Riottot, président d’Ile-de-France Environnement, membre de FNE, les départements de la grande couronne francilienne servent actuellement « d’exutoire aux déchets industriels et commerciaux, puis aux déchets ménagers des centres d’enfouissement ». Pas moins de sept nouvelles demandes de zones d’enfouissement viennent ainsi d’être déposées pour le seul département de Seine et Marne. Selon lui, la priorité doit être donnée à la réduction, la réutilisation et au recyclage en matière de gestion des déchets. A l’heure actuelle, l’enfouissement et l’incinération représentent plus une manne financière pour les entreprises spécialisées qu’une réelle solution de prise en charge des déchets.

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