mardi 12 juillet 2011

résultat du vote : Eva Joly ,notre candidate à la présidentielle 2012,video

 - Eva Joly 13223 voix, soit      58,16%
 -Nicolas Hulot 9399 voix, soit 41,34%
 - bulletins blancs 112, soit         0,49%

«A compter de cette minute, pour nous tous, c'est Eva», a lancé mardi après-midi Cécile Duflot, la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, dont le penchant pour la candidature de Nicolas Hulot était connu. Les résultats officiels du second tour de la primaire écologiste sont sans appel. Eva Joly a recueilli 58,16% des voix.
 
Son parcours Les quatre chantiers d’Eva JolyEva Joly, magistrate intraitable devenue politique elle sera la candidate du mouvement à la présidentielle de 2012. Dans son premier discours, l'ex-juge d'instruction a souhaité que EELV soit une alternative et un moteur de la gauche, fustigeant «l'impunité de la finance».


Rappelant qu'elle était née Norvégienne, l'eurodéputée a souligné que la France «était pour (elle) un rêve». «Je suis Française par choix et par conviction (...), mon accent est la marque du rayonnement de la France et sa culture dans le monde entier». «Qui peut douter que je ne sois une Européenne convaincue ?», a-t-elle demandé.
«Nous refusons les compromissions du pouvoir»
En sa nouvelle qualité de candidate, Eva Joly a insisté sur le volet économique. Le mouvement écologiste représente «une France qui relève la tête face à l'impunité de la finance», alors que les enseignements de la crise de 2008 n'ont pas été tirés, a-t-elle dit en substance. «Les produits financiers toxiques existent toujours. Les paradis fiscaux n'ont pas été combattus», a-t-elle dénoncé. «L'éthique est possible même à la tête de l'Etat. Avec nous, plus d'affaire Tapie plus d'affaire Karachi, nous refuserons les compromissions du pouvoir», a-t-elle lancé sous les applaudissements.

C'est la première fois qu'«une femme dont le combat contre la criminalité financière a pris 25 ans de sa vie» est candidate à la présidentielle, se félicite-t-elle. Elle entend représenter «la France des accents et du sang mêlé», et aussi «des petits salaires». Elle a évoqué d'autres chevaux de bataille : la sortie du nucléaire civil et militaire, la relance de l'Europe des deux côtés du Rhin mais des sujets géographiquement plus lointains comme la déforestation de la forêt amazonienne.

Revenant sur la primaire, l'ex-magistrate s'est félicitée que «jamais le candidat écologiste n'ait été désigné sur une base aussi large», soulignant qu'il était «rare qu'un mouvement politique choisisse une tête nouvelle pour le représenter à la présidentielle». A l'adresse du PS, l'eurodéputée a prévenu : «Sans une écologie forte et influente, il n'y aura pas de victoire de la gauche» en 2012. Selon elle, les dirigeants socialistes «ont été de tous les gouvernements de la gauche pour le meilleur souvent et parfois pour le moins bon».
Eva Joly a rendu hommage à Nicolas Hulot pour avoir «quitté un certain confort pour s'engager en politique», assurant que «ce qui nous rapproche est plus important que ce qui nous divise». «Il a, avec son équipe, un rôle de premier plan dans la mobilisation qui commence», a-t-elle souligné, ajoutant qu'EELV est «notre maison commune, ouverte et j'affirme avec joie notre unité».

Lundi matin, avant même les résultats officiels, le candidat malheureux s'était incliné «avec respect» devant la victoire d'Eva Joly à la primaire. Selon les chiffres officiels, annoncés en début d'après-midi par Philippe Meirieu, président du Conseil fédéral, sa rivale l'emporte avec 58,16% des voix. Lui-même a obtenu 41,34% des suffrages. Il y a eu 0,49% de votes blancs. Dans le détail, 13 223 voix se sont portées sur l'ex-magistrate et 9.396 pour l'ex-animateur d'Ushuaia.

«La primaire de l'écologie s'achève aujourd'hui avec un vote clair et un choix sans ambiguïté. Il n'y a d'autre attitude possible que de s'incliner avec respect et d'autre commentaire que de souhaiter à Eva Joly et à EELV de rencontrer l'adhésion du plus grand nombre dans la campagne présidentielle à venir», écrit le candidat-présentateur qui n'aura pas réussi à convaincre l'électorat Vert de tenter l'aventure de la présidentielle à ses côtés. Parti en tête, le présentateur de l'émission d'Ushuaïa a sans doute payé son image de candidat médiatique et son ralliement à la sortie nucléaire avait été jugé tardif.   

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