lundi 4 avril 2011

GASLAND de Josh Fox

Au cinéma en France le 6 avril et à la télévision sur Canal + le 4 avril

Gasland de Josh Fox : le documentaire choc sur l’exploitation des gaz de schiste

mardi 29 mars 2011
Posté par David Naulin
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Le documentaire de Josh Fox, Gasland, diffusé cette année aux Etats-Unis, a révélé au grand public les dégâts de la fracturation hydraulique, la technique de forage développée par la société Halliburton pour extraire les gaz de schiste avec des images choc comme l’embrasement de l’eau sortant d’un robinet d’une maison située sur une zone d’exploitation. Le film, produit par HBO, a reçu un prix spécial du jury au dernier festival du film indépendant Sundance et il a été nominé dans la catégorie du meilleur documentaire pour la dernière cérémonie des Oscars.
En 2006, Josh Fox et sa famille reçoivent une lettre d’une compagnie de forage minier. Elle leur propose une véritable manne financière : près de 100.000 dollars contre le droit d’installer des puits sur 10 hectares de leur propriété. "Vous remarquerez à peine notre présence", promet-elle. Au lieu d’accepter, Josh Fox parcourt le pays et enquête.
Gasland de Josh Fox Il rencontre de nombreux habitants qui ne peuvent plus boire l’eau du robinet –les compagnies pétrolières leur fournissent souvent de l’eau minérale. Des analyses révèlent la présence de benzène, méthane et de nombreux produits toxiques, parfois dans des concentrations 1.500 fois supérieures aux normes de sécurité. Tellement que chez certains, l’eau du robinet devient inflammable. Dans ces voisinages, des animaux tombent malades et des habitants se plaignent de multiples problèmes de santé.
Alors qu’en France la polémique ne cesse de prendre de l’ampleur face aux 17 permis d’exploration de gaz de schiste accordés par le gouvernement à des groupes tels que Total, GDF-Suez ou encore Schuepbach Energy dans le Sud, l’Est, le Centre et le Nord, il faut absolument voir ce film salué par la critique internationale au cinéma en France le 6 avril prochain.

Au cinéma le 6 avril et sur Canal + le 4 avril

Le film de Josh Fox sort dans une trentaine de villes, souvent pour des projections organisées par des militants anti-gaz de schiste, suivies de débats.
  • Deux avant-premières seront notamment organisées dans le Midi : le mercredi 30 mars à Béziers au Cinémovida, et le mardi 5 avril à Frontignan au Ciné Mistral.
  • Une avant-première est organisée le 31 mars au Conseil régional d’Ile-de-France.
  • L’intégralité du film sera diffusée le 4 avril sur Canal +.
La diffusion du document "va permettre à une certaine partie de la population, notamment parisienne, qui ne serait pas encore au courant du problème des gaz de schiste, d’en prendre conscience", explique à l’AFP l’un des instigateurs du collectif Stop au gaz de schiste, Guillaume Vermorel. "Ce film a été très, très, très important pour la mobilisation. C’est ce qui a fait prendre conscience aux gens de ce problème. On doit énormément à Josh Fox", assure ce militant de l’Ardèche, l’une des régions où un permis d’exploration de gaz de schiste a été octroyé.
En attendant, une version longue et largement diffusée (vous pouvez la voir ci-dessous) semble en inquiéter certains. Ainsi, l’Amicale des foreurs et des métiers du pétrole a pris les devants en envoyant une lettre ouverte aux députés, avant un débat en séance publique à l’Assemblée nationale ce mardi sur cette question. "Les opposants à la recherche des gaz et pétroles de schistes se réfèrent généralement au documentaire +Gasland+", écrit l’Amicale. Le film est "fort bien fait mais malheureusement truffé de contre-vérités", poursuit-elle, joignant à la lettre un argumentaire fouillé qui assure notamment que "les accidents" sont "presque toujours liés à une mauvaise cimentation des cuvelages dans les puits et non à la technique de fracturation".
En France, devant la fronde des associations et élus locaux, le gouvernement a suspendu toutes les opérations de prospection de gaz et huile (pétrole) de schiste, et sommé les industriels de "prouver" qu’ils peuvent forer "autrement qu’à l’américaine". D’ici la remise, le 31 mai, d’un rapport sur l’impact environnemental de ces techniques, aucune opération de fracturation hydraulique ne doit être menée.

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