Objet : débat : sortir du nucléaire
Vendredi 1 avril à 18h00
Office du tourisme MARTIGUES
CONFERENCE DEBAT :
faut-il sortir du nucléaire ?
animée par le réseau « sortir du nucléaire » et la coordination des antinucléaires sud est .
Ce débat est organisé à l'initiative d'Europe Ecologie les Verts, du NPA et du Parti de Gauche, Ensemble Citoyens>
NUCLEAIRE, NOUS VOULONS AVOIR LE CHOIX
Appel solennel au gouvernement français suite à la catastrophe nucléaire au Japon
.
Le peuple japonais affronte actuellement une tragédie sans précédent. Une catastrophe naturelle, avec des conséquences humaines, sanitaires et économiques. Et
une catastrophe nucléaire majeure.
A ce jour, quatre réacteurs nucléaires ont subi une série d’explosions, et connaissent actuellement de graves difficultés de refroidissement du coeur de chacun de
ces réacteurs, partiellement en fusion. Une fusion totale des coeurs, voire une explosion avec une grande quantité de rejets radioactifs, n'est pas à exclure. Malgré une
communication d'informations parcellaires ou contradictoires, nous pressentons que nous sommes face à une situation d'une gravité sans précédent.
La situation au Japon est d’ores et déjà alarmante et s’aggrave d'heure en heure. Des centaines de travailleurs japonais sacrifient actuellement leur vie pour tenter
d’éviter que le pire ne se produise.
Alors même que la catastrophe est en cours, des quantités massives de substances radioactives ont été libérées dans l’atmosphère et l’océan. Des taux de
radioactivité plusieurs centaines de fois supérieurs à la normale sont déjà mesurés à plus de 100 km de la centrale de Fukushima. C’est une vaste région du Japon qui
subit à l’heure actuelle une contamination radioactive qui déjà se propage au-delà.
Nous, associations, syndicats et partis politiques, exprimons toute notre solidarité au peuple japonais et en premier lieu aux travailleurs du nucléaire qui tentent
d’éviter le pire au péril de leur vie.
Cette situation alarmante nous rappelle que le nucléaire est une énergie qui n'est ni propre, ni sûre, ni à même de répondre au défi majeur du changement climatique,
et qu'il soumet les populations et les travailleurs à des risques insensés, d’un bout à l’autre de la filière. Plus encore lorsque les centrales sont vieillissantes : au Japon, le
réacteur n°1 de Fukushima Daiichi devait être arrêté définitivement le mois dernier, mais la prolongation de son fonctionnement pendant 10 ans venait d'être décidée...
Quel choix tragique !
Ce nouvel accident nucléaire majeur met à nouveau à jour les risques inhérents à toute installation nucléaire et met à mal de façon définitive et indéniable le mythe de
la sûreté et de la sécurité du nucléaire.
L'impuissance dramatique de l'homme face à l'emballement des réacteurs au Japon a provoqué la remise en question immédiate du nucléaire dans plusieurs pays
(Allemagne, Suisse, Inde, États-Unis...)
En France, la politique énergétique a toujours échappé au débat démocratique, et plus particulièrement le développement de la filière électronucléaire. Les décisions
sont prises au plus haut niveau de l'État, sans que les citoyens ne soient jamais consultés, alors que cette question concerne pourtant l’avenir de la population tout
entière.
Sera-t-il nécessaire d’attendre un nouvel accident nucléaire pour que les autorités françaises organisent enfin un réel débat sur le modèle énergétique français en
toute indépendance de l’industrie nucléaire et de son lobby ?
Pour faire face à la pénurie croissante des ressources fossiles, aux risques inacceptables du nucléaire, et à la nécessité de réduire nos émissions de gaz à effet
de serre, les solutions alternatives existent, aujourd’hui. Elles s'appuient sur la réduction de nos consommations, par la sobriété et l'efficacité énergétique, et sur le
développement des énergies renouvelables. Cette transition énergétique est inéluctable, ses modalités et sa planification nécessitent la tenue d'un grand débat
démocratique et citoyen.
Le Président Sarkozy a annoncé que la France devait tirer les conséquences de l'accident japonais. Nous prenons aujourd'hui sa déclaration au mot.
NUCLÉAIRE : NOUS VOULONS AVOIR LE CHOIX !
Nous, associations, syndicats et partis politiques, adressons solennellement ces demandes communes au gouvernement français :
Nous voulons:
- L’arrêt de tous les projets électronucléaires en cours (EPR de Flamanville, ligne THT Cotentin-Maine, EPR de Penly, ITER, Bure et projets de centres de stockage des
déchets nucléaires issus de la filière électronucléaire) tant que les citoyens n'auront pas été en mesure de se prononcer démocratiquement sur notre politique
énergétique et sur le recours à l'énergie nucléaire, y compris si nécessaire par un référendum
- Le renoncement à la prolongation de l’exploitation des réacteurs ayant atteint ou dépassé les 30 ans de fonctionnement
- L’arrêt complet de tous les projets portés à l'étranger par l'industrie nucléaire française
Parce que la situation au Japon exige de ne pas se taire sur le drame que ce pays subit et sur la menace permanente que l’industrie nucléaire fait peser sur les
peuples, au Japon comme en France :
Nous appelons tou-te-s les citoyen-nes à manifester leur solidarité avec le peuple japonais et à se réapproprier la question du recours au nucléaire et de la politique
énergétique, en organisant des rassemblements dans toutes les villes de France.
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